L’étude de la résistance de l’air sur la moto et le rapport entre la puissance du moteur et les formes aérodynamiques. Tout pour gagner la course la plus importante, celle contre la montre à la recherche de la vitesse maximale. C’est dans ce contexte que naît la « Galerie du Vent » en 1950, appelée tout simplement « tunnel » par Giorgio Parodi et Carlo Guzzi, fondateurs de Moto Guzzi.
L’histoire
Dans un vieil article, le célèbre pilote Fergus Anderson affirmait que la structure avait un aspect imposant (elle est à l’échelle 1:1) et que la chose la plus mémorable la concernant était peut-être précisément sa construction : elle fut décidée lorsque la guerre venait de se terminer, à un moment où les conditions économiques générales n’étaient certainement pas des meilleures. « Lors d’une réunion du Conseil d’Administration, il a été proposé de suspendre toute nouvelle installation ; après avoir obtenu l’accord de tous les participants, le comm. Guzzi se lève et déclare : « Je propose une exception : le tunnel du vent », et la proposition a été acceptée. » De nombreuses personnes pensaient que cette décision était d’une « assemblée de fous » et ne pouvait pas entraîner de résultats justifiant le coût élevé de l’installation. Mais ils avaient tort. Grâce à la Galerie du Vent, les premières structures aérodynamiques pour les motos de course ont été introduites et elles ont permis à Moto Guzzi de remporter de nombreux prix. Les études ont porté sur les carénages et donné naissance à ceux en forme de bec d’oiseau, puis à ceux intégraux qui furent supprimés pour des raisons de sécurité en 1958. Quant aux voitures, le tunnel est également utile pour les pilotes, qui pouvaient expérimenter la meilleure posture à adopter pendant la course à différents régimes de vitesse. Une curiosité est que le tunnel fut construit « dans le noir », d’après un dessin de Carlo et Giuseppe Guzzi frères, qui n’en avaient toutefois jamais vu auparavant : le premier qu’ils virent fut aussi le premier qu’ils réalisèrent.
À l’intérieur du Musée
La structure peut être visitée dans l’itinéraire prévu par le Musée Moto Guzzi. « C’est véritablement le point culminant du parcours – confie Gianprimo Ciappesoni, bénévole et guide de la structure. Quand les gens la voient, ils sont tous stupéfaits et ils écarquillent encore plus les yeux quand je leur dis que nous sommes les seuls au monde à l’avoir et que le vent souffle jusqu’à 225 km par heure. Tous ne savent pas que nous avons gagné de nombreuses courses grâce à ce petit bijou. C’est un véritable morceau d’histoire qui vit encore. »
